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Zoom sur la pair-aidance 2026

14 avril 2025
Zoom sur la pair-aidance 2026

Un peu d’histoire…

Les prémisses de la pair-aidance remontent à l’époque de Philippe Pinel et Jean-Baptiste Pussin, à la fin du 18e siècle ! Lui-même (ex)malade, Jean-Baptiste Pussin choisissait le personnel parmi les malades stabilisés et/ou convalescents pour accompagner les autres « aliénés ». Philippe Pinel remarqua, lui, que ce choix opéré montrait une certaine efficacité « thérapeutique » (rapportée au contexte de l’époque).
Par la suite, les groupes d’entraide et de soutien entre pairs vont prendre leur essor au cours des années 1930 avec la création d’associations comme les Alcooliques Anonymes, portées en cela par le concept de « self-care » (c’est-à-dire des soins ou accompagnements non prodigués par des professionnels de santé). Ces groupes entre pairs sont organisés et animés par des ex-malades.

Le vécu et les savoirs expérientiels comme socle de la pair-aidance

Ces évolutions sociétales, portées par la volonté des citoyens de participer activement à leur processus de guérison, ont montré que le partage du vécu expérientiel et du soutien par des pairs ayant rencontré la maladie (ou autre problématique) avait un réel impact sur le processus de rétablissement des personnes malades et sur leur qualité de vie.
Depuis, la pair-aidance s’inscrit dans un mouvement de valorisation des savoirs expérientiels liés au fait d’avoir souffert d’une maladie, d’un handicap ou d’une problématique sociale invalidante. L’approche par les pairs s’inscrit alors dans une dynamique d’intervention « fondée sur la ressemblance entre l’individu portant le rôle d’intervention et celui portant le rôle de bénéficiaire » (Bellot C, Québec, 2007). Les soignants apprennent à collaborer avec les pair-aidants. Cette collaboration peut se formaliser par le biais de groupes de parole, d’intervention à domicile, d’intervention en programme d’ETP, d’ateliers thérapeutiques…

Les points forts de la pair-aidance

L’un des points forts de la présence d’un pair-aidant au sein d’un dispositif de soin et/ou d’accompagnement repose sur l’entraide et le partage entre personnes souffrant et ayant souffert d’une maladie, qu’elle soit psychique et/ou somatique : les trucs et les astuces pour mieux gérer les troubles, l’intérêt d’un traitement, les comportements qui ont montré leur efficacité, les pertes et les regains d’espoir, les combats pour mieux se rétablir… Ainsi, les savoirs expérientiels d’une personne rétablie représentent une source d’espoir et d’identification pour les personnes atteintes par une maladie, un handicap… « Être en rétablissement, c’est « re-naître » ou « être à nouveau » et pouvoir vivre avec la maladie, malgré les symptômes, tout en ayant accès à un projet de vie, ainsi qu’à une meilleure qualité de vie. Le rétablissement s’entend plus en termes de bien-être que de maladie. » (P. Maugiron, 2020). Partager cet espoir entre pairs est fondamental.
La pair-aidance est aujourd’hui reconnue et implantée dans le champ sanitaire et social, quand bien même il s’agit encore d’en affirmer les contours notamment sur le plan de la formation et des statuts. À ce jour, nous constatons l’intervention de pair-aidants (ou patients-partenaires) auprès de personnes atteintes de très nombreuses maladies chroniques (ou handicaps) en neurologie, en cancérologie, en diabétologie, en immunologie, en nutrition et métabolisme, en psychiatrie… Sur le plan social (ou médicosocial), des pair-aidants interviennent auprès des personnes pour les accompagner vers le logement ou l’emploi.

Plusieurs formations proposées par le GRIEPS sont animées et/ou co-animées par des pair-aidants.

Auteur : GRIEPS

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