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DPC et e-learning : apports et complémentarité

4 juillet 2013
DPC et e-learning : apports et complémentarité

Même si cela semble une évidence, le fait que le législateur ait posé une obligation de DPC pour chaque professionnel soignant, signe que chaque professionnel a le droit, le potentiel et le devoir de se développer au niveau professionnel. Il apparaît comme une reconnaissance de la capacité de tous à évoluer dans son travail. L’exigence est à la fois qualitative et quantitative.

Cette obligation, inscrite dans la continuité prend également acte que le développement est un processus continu qui s’inscrit dans la durée et concerne la vie professionnelle dans le principe de la FPTLV (Formation Professionnelle Tout au Long de la Vie).

De par sa structuration en 3 temps différenciés mais articulés (un temps cognitif, un temps d’analyse de pratiques et un suivi d’un plan d’amélioration et de l’impact sur les pratiques et les résultats), le DPC permet de rompre avec la notion d’immédiateté trop souvent mise en avant dans la formation professionnelle continue en « donnant du temps au temps ».

Il met également au cœur de son dispositif la pratique des professionnels et son analyse et préconise l’utilisation de méthodes diverses qui ont en commun de permettre un travail de comparaison entre une pratique existante et un référentiel, des recommandations de bonnes pratiques existantes.

L’analyse des pratiques engage une réconciliation entre l’espace du travail et celui de la formation, et permet ainsi à la formation de dépasser les limites qui lui sont données.

Le DPC propose pour le temps cognitif/pédagogique de la démarche une méthode particulièrement innovante : le e-learning. En quoi cette modalité soutient les ambitions du DPC ?

Le e-learning, en complément de dispositifs présentiels ou intégré aux dispositifs blended-learning classiques ou innovants, favorise le déploiement au plus grand nombre et s’intègre de manière très appropriée comme dimension essentiellement cognitive dans les principes et méthodologies du DPC.

Le e-learning, que l’on peut traduire par « apprentissage par internet », peut être défini comme « l’utilisation des nouvelles technologies multimédias de l’internet pour améliorer la qualité de l’apprentissage en facilitant l’accès à des ressources et à des services, et d’autre part les échanges et la collaboration à distance » (CE 2001).

Les technologies multimédias (documents, vidéos, classes virtuelles…) utilisées dans le e-learning permettent toutes de développer les paliers habituels de l’apprentissage, à savoir : mémoriser de nouvelles informations ou de nouvelles procédures, comprendre une nouvelle conception d’un sujet, développer des savoir-faire (pratiques, stratégiques, relationnels…), (Betrancourt, M. 2013).

Le module e-learning, conçu et réalisé par le biais d’une méthodologie rigoureuse (ADDIE), et qui s’appuie au niveau du contenu sur des références actualisées, intègre un très grand nombre d’activités développant ces paliers de « l’apprendre » :

  • les exercices d’entrainement répartis d’une manière continue tout au long d’un module contribuent à la mémorisation de notions et concepts-clefs du plus pragmatique au plus théorique,
  • les études de cas ou de situations contribuent à la mobilisation des connaissances acquises et à leur mise en œuvre pour résoudre des problèmes de complexité variable qu’ils soient cliniques ou managériaux.

L’intérêt est également de permettre une diffusion importante au sein d’une structure des apports, et de façon simultanée, sous réserve d’organiser le pilotage du projet et des actions de tutorat lorsque le projet concerne un grand nombre d’apprenants.

Ces modules pour être consultables sur internet doivent être déposés sur une plateforme de formation LMS (Learning Management Système). Ce dispositif techno-pédagogique permet de construire des parcours d’apprentissage avec une progression pédagogique et il donne la possibilité à l’apprenant de personnaliser celle-ci. Un LMS intègre des fonctionnalités permettant également de développer l’évaluation continue :

  • évaluation préalable à une formation permettant de se situer par rapport à des connaissances requises,
  • évaluation finale permettant de mesurer ses acquis de la formation à distance…

Enfin, n’étant pas tenu par le temps, les modules et tous les éléments du parcours peuvent être revus autant de fois que nécessaire par l’apprenant et donc permettre à celui-ci d’approfondir des notions, de les ancrer… à son rythme. De plus, l’accompagnement à distance (classes virtuelles, forums…) vient compléter de façon essentielle cet apprentissage à distance.

Le e-learning peut être utilisé de manière différenciée au niveau du DPC :

  • utilisé préalablement à une formation, il permet sur des pratiques professionnelles non-stabilisées de garantir l’acquisition de connaissances homogènes à tous les participants,
  • utilisé a posteriori d’une analyse de pratiques, il joue alors un rôle de référentiel et permet à tous de comparer sa pratique à des informations de référence,
  • en complément d’un présentiel, il conduit à favoriser l’ancrage des connaissances voire leur approfondissement.

Le e-learning comme méthode DPC présente un intérêt majeur pour aborder la partie « cognitive » du DPC. Il permet de maîtriser les contenus essentiels impactant sur une pratique professionnelle, de soutenir les paliers d’apprentissages, d’individualiser les parcours d’apprentissages et de soutenir une évaluation continue.

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