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FEST : Formation En Situation de Travail

26 février 2019
FEST : Formation En Situation de Travail

L’AFEST a pour vocation de venir compléter la palette des formats de formations disponibles. Elle ne vise pas à concurrencer ou à se substituer à des supports de formation existants. Elle est l’occasion de revivifier l’intérêt de l’apprentissage au travail. Cela mérite un intérêt certain au regard de ce qui n’est pas investigué par la formation et des besoins en compétences existants et à venir, dans un contexte d’accélération des innovations techniques et organisationnelles au travail.

L’AFEST a pour vocation de venir compléter la palette des formats de formations disponibles. Elle ne vise pas à concurrencer ou à se substituer à des supports de formation existants. 

Les nombreuses expérimentations des AFEST ont fait ressortir chez les apprenants des points forts (réussite, valorisation, engagement professionnel) et des points faibles (difficultés à articuler des activités de travail, à répondre à des objectifs de certification).

Nous relevons trois points dominants en interaction dans le développement de la FEST.

  1. La formation en situation de travail requiert une ingénierie spécifique

Tout d’abord, il convient de s’assurer qu’il s’agit du meilleur format de formation en vue de l’acquisition d’une compétence. Puis il convient de nommer et qualifier les compétences visées par cet apprentissage et de s’assurer que les conditions de travail ont un potentiel formatif. Ensuite, le parcours de formation sera défini dans une logique progressive. Il s’articule autour de situation de travail aménagée à des fins didactiques et de séquence réflexive.

Il nécessite en amont et tout au long du parcours des temps de préparation, de suivi, d’organisation, de réflexivité à disséminer dans l’organisation du travail pour organiser les processus d’apprentissage.

  1. Un changement de paradigme est à engager pour le formateur

L’évolution législative ouvre donc de nouvelles opportunités aux formateurs pour s’immerger davantage dans les mondes professionnels pour en comprendre les complexités, les logiques de travail et développer le champ de pratiques formatives. Le formateur qui accompagne la FEST, outre un savoir explicatif qu’il peut transmettre, installe le cadre d’une réflexion avec les professionnels. La condition au développement d’une telle posture est la contrainte d’un cahier des charges trop fermé qui limiterait l’exploration du milieu professionnel. La FEST invite à explorer de manière créative le pouvoir formatif de l’alternance entre la pensée et l’action.

  1. La réflexivité avec la situation de travail est le deuxième pilier du dispositif FEST

La réflexivité n’est pas la remémoration d’expérience. Elle porte sur l’activité du sujet, sur sa manière de faire, de penser, de décider. Elle n’est pas une réflexion qui se contenterait de rationalisation ou de justification. Trois ingrédients de la réflexivité sont à prendre en compte :

  • la réflexivité facilitatrice d’apprentissages (passage de la réussite en actes à la réussite en pensée),
  • la réflexivité s’intéressant à la valeur (logiques de valorisation, de reconnaissance, de validation, d’argumentation),
  • la réflexivité existentielle (question du sens pour soi, de ce qui structure).

C’est pour le Grieps, organisme de formation, un encouragement à développer l’offre de manière à se positionner  non seulement sur une action de formation spécifique mais sur l’ensemble du processus de formation en intégrant les conditions de mise en place des AFEST, le repérage et l’analyse des situations de travail, la construction d’un accompagnement.

Repères bibliographiques :

  • Anact, 2018. Expérimentation AFEST. Action de Formation En Situation de Travail. Rapport final de l’expérimentation. https://www.anact.fr/experimentation-afest-action-de-formation-en-situation-de-travail.
  • Apprendre et se former en situation de travail, sous la direction de Patrick Mayen et Sarah Macler. Revue Education Permanente. N°216/2018-3.
  • Ministère du travail : loi « avenir professionnel » (5 septembre 2018), le plan de développement des compétences (1 janvier 2019).

Auteur : Nadine ESNAULT

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