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Santé sexuelle en oncologie

4 novembre 2020
Santé sexuelle en oncologie

En France, la première Stratégie nationale de santé sexuelle (2017-2030) définit à l’horizon 2030 les grandes orientations nationales, partagées au niveau interministériel, en faveur d’une meilleure santé sexuelle.

L’Association Francophone des Soins Oncologiques de Support (AFSOS), dans un de ses référentiels « Cancer, vie intime et santé sexuelle » rapporte que la population concernée est proche de 5 millions soit près d’un adulte français sur dix ! Les enquêtes montrent une demande forte des malades. Tous souhaitent avoir une information et considèrent important de pouvoir en parler. 1/3 s’adapte sans plainte, 1/3 demande des solutions simples, 1/3 souhaite un accompagnement plus spécialisé. La santé sexuelle en oncologie est d’une part un sujet peu abordé ou ignoré dans la relation entre soigné et soignant, et d’autre part l’offre de soins est déficiente par manque de communication, de compétences, d’organisation et de lisibilité.

Dans le parcours personnalisé de soins, c’est-à-dire de la phase d’annonce aux phases de traitement spécifique, de sortie, de surveillance, un processus d’évaluation, de repérage, d’information et d’accompagnement (autorisation, prévention), en accord avec le patient et son partenaire est préconisé.

La santé sexuelle est aujourd’hui reconnue comme un paramètre important de la qualité de vie. L’étude Vican (2012-2018) montre que la sexualité influence la qualité de vie des personnes traitées pour un cancer et aussi celle de leur partenaire. Tous souhaitent avoir une information et considèrent important de pouvoir en parler. L’oncosexualité qui s’inscrit dans les soins de support intègre les répercussions sexuelles du diagnostic et des traitements du cancer sur la vie intime/sexuelle des patients. Son objectif vise à préserver le bien-être et la qualité de vie sexuelle/intime (et donc globale) du patient et du couple pendant et après la maladie, quel que soit l’âge. Elle contribue aussi à renforcer les défenses du malade confronté au cancer et participe à l’amélioration de la tolérance et de l’observance au traitement. Ainsi, l’évaluation des complications liées à la sexualité est devenue un enjeu important dans la prise en charge des cancers, dans la mesure où ces aspects peuvent perdurer sur le long terme et constituent une dimension importante dans l’altération de la qualité de vie des personnes. Il s’avère donc nécessaire de sensibiliser les soignants à la problématique de l’oncosexualité tout au long du parcours personnalisé de soins et dans l’après-cancer, et de les encourager à devenir proactifs.

Pour mieux répondre aux exigences légale, éthique et déontologique ainsi qu’aux besoins et demandes des personnes soignées, nous proposons deux niveaux de formations :

La formation de sensibilisation veut, en s’appropriant une sémantique commune et un prérequis commun, faciliter le dialogue des professionnels de santé avec les patients et leur partenaire autour des problématiques oncosexuelles, repérer les personnes/couples vulnérables ou à risque, entendre une plainte, évaluer une demande, informer voire fournir des éléments de réponse (conseils, traitements…) et enfin orienter quand cela est nécessaire et possible vers d’autres spécialistes.

Le perfectionnement propose d’approfondir des bases biologiques, physiques, psychologiques du cancer et leur lien avec la sexualité humaine, et en reconnaissant le projet de vie du patient de repérer avec lui ses besoins. La formation, en favorisant l’acquisition d’un savoir-faire et d’un savoir-être permet aux professionnels de délivrer un conseil dans le domaine, et si besoin de conduire un entretien sexologique.

Sources documentaires

  • Les études Vican (2012-2018) réalisées par l’Institut National Du Cancer (INCa)
  • L’association francophone des soins oncologiques de support www.afsos.org
  • Stratégie nationale de santé sexuelle (2017-2030)

Les deux formations concernées 

Auteur : Myriam DUBUC – Nadine ESNAULT

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